La reprise du vélo s’accompagne comme toujours d’une réadaptation. Il faut reprendre ses habitudes, trouver de l’eau pour le soir, où prendre un douche, repérer un bivouac possible sur la carte. Le corps aussi doit retrouver ses repères. La sensation de jambes lourdes, le derrière qui pique…
Des paysages de cartes postales défilent. L’eau est claire le sable doré, des pitons montagneux recouverts de verdures émergent ici et là. Au pied de la falaise des petites péniches colorées apportent des touches de bleu orange rouge à ce décor. Nous croisons quelques endroits adaptés et aménagés pour les touristes où se mêlent parking, et resorts. Tout est vide bien sûr. Mais nous traversons également beaucoup de villages de pêcheurs, terre agricoles et jungle. Nous qui pensions la Thaïlande complément assailli par les infrastrucutes touristiques, c’est une belle surprise de voir que ces endroits sont concentrés en certaines places à contourner.
Les Thaïlandais ont un bon pouvoir d’achat, il n’est pas rare de les retrouver au restaurant, faire du tourisme au volant de leur pickup ou parcourir les supermarchés. Ceci à l’air de s’accompagner de personnes fortes voir obèses qu’en Birmanie, Inde ou Népal étaient introuvables. La malbouffe remplaçant le riz commence doucement a contaminer l’Asie.
Baignades matinales ou au crépuscule permettent d’échapper à nos amis les moustiques qui sont de retour. Pleins d’énergie après cette longue pause nous appuyons un peu trop fort sur la pédale. Effort que nous payons quelques 3-4 jours après, mais cela tombe bien car bankrut ses cocoteraies et la maison de Jacques et wan (oncle et tante de Johan dixit « jojotte ») se dessine à l’horizon. Nous passerons une semaine en leur compagnie.
Ce couple après voir vécu 30 ans dans le Finistère est de retour dans le pays de naissance de wan. Ils nous régaleront de leur anecdotes et histoires. Wan, son adaptation à la France entre bouché à la reine étrange et douche moins fréquentes qu’en Asie. Et Jacques son adaptation au mode de vie thaï où la règle du « c’est pas grave » règne, ainsi que sa langue tonale où le mot « koué » peut signifier banane ou couille selon comment on le prononce. Ce plabénèquois pure souche est un amoureux de la Thaïlande et de ses habitants. Ca boit des coups avec takaï, ça lance des vannes au marchand du coin. L’intégration semble facile or la Bretagne n’est pas très loin. Le triskel orne le portail de l’entrée, le fameux à l’aize brezh est collé sur l’auto, caramel au beurre salé dans le frigo et calva en guise de dijo ! On nous dit en coulisse qu’il prévoit de faire son ordination en tant que bonze, très prochainement!
Durant cette semaine canoë, ballade a vélo, baignade, visite de temple et repas dans leurs restaurants favoris rythmeront nos journees. Morvan Travel ne nous aura pas déçu !!
C’est l’occasion pour Jacques de se mettre au menu végétarien entre deux ventrèches. Wan nous prépare de délicieuses spécialités thaï à base crevette à la coco, de toffu revisité et pleins de légumes sautés dont le nom nous est inconnu. A 18h c’est aérobique pour les filles, je (Juju) me joins à wan et ses copines pour bouger en rythme. On transpire, on rigole, elles m’intégrent avec grand sourire dans leur groupe malgré mes faux pas !
Suivants leurs conseils nous reprenons la route cap à l’est, direction la mer andaman. Cest sur l’île de koh phayam que nous ferons escale. Ile sauvage, les toucans en sont rois, les noix de cajoux y poussent et les rasta thaï restent torse nu toute la journée ne semblant pas être assailli par les nuées de moustiques qui nous poursuivent. Une fois à l’eau, on retrouve le calme, les vagues sont douces, dans l’eau tiède nous réapprivoisons la glisse. Quand allons nous reprendre le vélo pour de bon ? Quand les frontières vont elles réouvrir ? Est-ce encore possible de voyager ? Quelle nouvelle tournure notre voyage va t’il prendre ?
En selle avec juju & jeff 
c’est cool de voir que vous avez a nouveau pu bouger et j’éspere que cela puise continuer
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